À 50 ans, Maurice Caillet était engagé depuis quinze ans dans la franc-maçonnerie. Chirurgien, libre-penseur, il s’intéressait à l’ésotérisme et à l’occultisme ; anticlérical convaincu, il était l’un des promoteurs de I’IVG en Bretagne et avait pratiqué de nombreux avortements...
« Au cours de l'année 1983, mon épouse tombe gravement malade. Ni les médecins ni les guérisseurs ne parviennent à améliorer son état. Mû par une impulsion peu originale, et en désespoir de cause, je décide de l'emmener à la montagne, à Font-Romeu, dans les Pyrénées Orientales. Là, cependant, aucun signe d'amélioration ne daigne se manifester. C'est alors que me traverse l'idée - bien saugrenue, il faut l'avouer, pour un matérialiste francmaçon de mon espèce - de passer par Lourdes en remontant vers la Bretagne. Si l'endroit n'était certainement pas pour moi lieu privilégié de la Grâce, il se révélerait peut-être, pensais-je alors, une sorte de creuset particulier "d'énergies" effectives, un point de concentration privilégiée de puissances "cosmo-telluriques", ou de je ne sais quoi de potentiellement générateur d'un choc psychologique aux effets bénéfiques.
Par un petit matin de février glacial, je conduisis ainsi mon épouse aux piscines. Tandis qu'elle s'y baignait, cherchant un endroit pour m'abriter du froid, voici que je pénètre dans la crypte au moment précis où débutait une messe de semaine. Jamais de ma vie je n'avais réellement écouté une messe. Là, assis au fond, j'ai écouté attentivement. A un moment donné, le prêtre s'est levé pour proclamer l'Évangile du jour : « Demandez et l'on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira. » (Mt 7 ; 7). Le choc. Cette phrase, utilisée dans les rituels francs-maçons d'initiation au grade d'apprenti, m'était bien familière ; mais en cet instant j'apprenais non sans trouble qu'elle avait été prononcée à l'origine par Jésus, celui que je tenais confusément pour un grand philosophe, ou un grand initié. Le prêtre s'est assis, et, dans le silence qui a suivi, j'ai très nettement entendu une voix, infiniment douce, résonner dans ma tête. Elle disait : « C'est bien, tu demandes la guérison de Claude. Mais toi, qu'as-tu à offrir ? ». De ce que pouvait être l'offrande je n'avais absolument aucune notion ; et cependant, en l'intervalle de quelques secondes, je n'ai vu que moi à offrir.
A l'issue de la messe j'ai rejoint le prêtre dans la sacristie, lui demandant tout de go s'il pouvait me baptiser. Devant sa surprise j'ajoutais que j'étais franc-maçon. A peu près comme s'il avait aperçu un diable dans un bénitier, il bredouilla quelque chose comme : « Ouh…alors là c'est un peu compliqué, il va falloir aller voir l'Archevêque de Rennes, et puis… ». Légèrement froissé, je redescendis à la grotte où m'attendait, frigorifiée, mon épouse. Je lui demande comment l'on fait un Signe de Croix, comment on récite le Notre Père. Elle croit d'abord à de l'ironie, mais constate mon émotion. Toutes mes convictions philosophiques tombent les unes après les autres en l'espace de quelques minutes. Puis les jours qui suivent voient se développer mon avidité de connaître les prières, l'Évangile, les fondements de la foi ; je me mets à lire les Pères de l'Église...
A Rennes, je rencontre des amis rosicruciens appartenant également, sans contradiction apparente, à une Église orthodoxe gallicane, en filiation avec l'Église de Roumanie, et qui m'aident à y être accueilli. Au cours de la veillée pascale suivante, en larmes et profondément bouleversé, je reçois le baptême, avec, de surcroît, après 13 mois d'alitement, la grâce de la guérison de mon épouse. J'effectue alors une année de propédeutique en théologie pour combler mes lacunes dans le domaine religieux. En 1987, de plus en plus gêné par la concentration de marginaux dans cette Église gallicane où s'opérait un farfelu mélange de rosicruciens, de spirites et autres, et saisi par ailleurs d'une profonde admiration pour Jean-Paul II - en particulier pour ses efforts en faveur de l'oecuménisme -, j'ai demandé mon passage dans l'Église Catholique. Et les grâces continuèrent de se succéder. Sur le conseil d'un moine bénédictin mon épouse et moi-même, tous deux divorcés remariés, obtînmes de pouvoir nous marier à l'Église, après une dispense de Rome pour l'un et la reconnaissance de nullité pour l'autre. Nous permettant d'entrer tous deux en plénitude dans l'Église, le Sacrement commença alors de déployer son Mystère, renouvelant en profondeur et jusque dans son intimité notre relation matrimoniale.
Par la suite il nous a été donné de rencontrer le Renouveau Charismatique, et de recevoir l'effusion de l'Esprit Saint. Ce fut, si l'on peut dire, comme une seconde conversion - celle du coeur. Mon épouse reçut ce que l’on appelle un charisme de connaissance et de guérison, et dans un nouveau cabinet médical nous avons assisté à des guérisons extraordinaires qui constituèrent le fondement de mon dernier livre, « Rien n'est impossible à Dieu » (Ed. du Sarment). Puis, à 60 ans, pleinement disponible pour témoigner, j'ai continué à écrire livres et fascicules. L'ancien franc-maçon que j'étais fut admis à l'association des écrivains catholiques tandis que le gynécologue matérialiste et pragmatique que je reconnaissais avoir été rejoignait la fondation Jérôme Lejeune, demandant personnellement le pardon de ce dernier... »
Aujourd'hui, donc, Maurice Caillet témoigne. Il a publié de nombreux livres où il raconte sa conversion, comme Rien n'est impossible à Dieu. L'un d'eux, Ocultisme ou christianisme, traitre des sujets suivants : l'ésotérisme, le spiritisme, la radiesthésie, magnétisme et guérison occulte, acupuncture, animisme, anthroposophie, gnose, homéopathie, nouvel-âge, ostéopathie, sophrologie, sourciers et sorciers, taï-chi-chuan, yoga...
Source : Anuncioblog
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